A partir des années 1960, la population de Paris commence à augmenter. Les logements, qui sont de plus en plus rares, sont chers et ne sont pas adaptés aux familles nombreuses. Cela provoque une gentrification et pousse la population à s’installer dans les Grands Ensembles de la Banlieue. Progressivement, cet étalement urbain gagne la couronne périurbaine qui offre un meilleur cadre de vie. Cette urbanisation s’est accompagnée d’une multiplication des mobilités, comme les mouvements pendulaires, qui ont saturé les réseaux de transports. L’évolution des modes de vie a entraîné une modification des mobilités en rendant obsolète et inadapté les services de transports publics. Si les réseaux de transports permettent de relier facilement la couronne périurbaine à la ville-centre. A l’inverse, il est plus difficile de se déplacer directement de banlieue à banlieue car tous les réseaux sont concentrés sur Paris.
Gentrification : concentration de la population riche dans les centres villes.
Etalement urbain ou périurbanisation : phénomène d’extension d’une ville au-delà de son agglomération.
Mobilité : ensemble des déplacements des hommes.
Mouvements ou Déplacements pendulaires : déplacements quotidiens entre le domicile et le travail.
C. Les enjeux de la première aire urbaine de France.
Avec aujourd’hui plus de 12 millions d’habitants, l’aire urbaine de Paris est la plus importante de France. Mais, sa population est confrontée à des problèmes de logements, de transports et d’emplois. Pour résoudre ces difficultés, l’Etat, la région, des entreprises publiques et privées se sont investis dans le projet commun du « Grand Paris » depuis 2010. Ce projet doit permettre, d’une part, la création de nouveaux logements en banlieue, puis l’amélioration de la mobilité de la population pour dynamiser les bassins économiques et favoriser les emplois. Mais, ce projet rencontre de nombreuses difficultés qui retardent la mise en place des aménagements prévus. Par exemple, le Tram 12 express, qui devrait relier les bassins d’emplois de Massy à Evry en passant par Grigny à partir de 2020, ne pourra être mis en service qu’en 2026.
85 % de la population française vit dans une aire urbaine, cependant la saturation de l’espace des villes-centres liée à la croissance urbaine fait que cette population se concentre essentiellement en banlieue. Cette situation engendre un mouvement de périurbanisation.
La périurbanisation entraîne des problèmes de développement durable liés à l’augmentation des mobilités. C’est pourquoi différents acteurs (Etat, régions, communautés d’agglomération, entreprises privées…) interviennent pour diminuer la pollution issue de ces déplacements et mettre en place des transports doux (vélib’, tramway, autolib’, etc…).
La périurbanisation engendre aussi un grignotage et un déclin de l’espace rural que l’Etat tente de contrer par diverses mesures comme la création de 53 Parcs Naturels Régionaux depuis 1967, ou encore les Pôles d’Excellence Rurale depuis 2005.
B. Un territoire dont la population est majoritairement urbaine.
Le territoire français est un carrefour de l’Europe. Il constitue à la fois un isthme et un finisterre. Il appartient au milieu tempéré et possède tous les climats européens. Il se compose en large partie de plaines au nord, et d’anciens massifs montagneux au sud et au sud-est.
Isthme : bande de terre située entre deux mers.
Finisterre : extrémité d’une terre.
1. Qu'est-ce qu'une denstié de population ?
La densité de population est le nombre d'habitant d'un territoire par kilomètre carré.
2. Où se situe les plus fortes densités de population ?
En France, les plus fortes densités se situent dans les métropoles ainsi que le long des littoraux et des vallées fluviales.
3. Où se situent les plus faibles densités de population ?
Les plus faibles densités se situent dans les zones de relief et principalement sur une large bande s'étendant du Nord-Est au Sud-Ouest de la France que l'on appelle la diagonale ou la France des "faibles densités".
4. Quels liens peut-on faire entre les densités de population et les reliefs du territoire français ?
Plus le relief est important et plus les densités de population sont faibles car les populations ont beaucoup de difficultés à aménager les territoires pour y vivre. Toutefois, certaines plaines ne sont pas non plus densément peuplées car elles sont nécessaires à l'agriculture.
La population française est inégalement répartie sur le territoire. Elle présente une macrocéphalie avec le poids dominant de l’aire urbaine parisienne sur le reste du territoire, cependant elle concentre de fortes densités le long des littoraux ainsi que dans les vallées fluviales : on parle alors de littoralisation. Les faibles densités sont formées par les montagnes et la Champagne : elles forment la « France des faibles densités» s’étendant du sud-ouest au nord-est.
Les dynamiques spatiales se traduisent par une forte attractivité du sud de la France lié à son cadre de vie privilégié et au phénomène d’héliotropisme. Le nord et le nord-est constitue des régions peu attractives, cependant, leurs grandes villes restent dynamiques grâce à la recherche d’emplois et de logements, à la présence d’universités, et à un réseau de communication développé : c’est la métropolisation.
Macrocéphalie : espace largement dominé par un pôle urbain qui freine ou empêche le développement de pôles secondaires.
Littoralisation : concentration de la population et des activités sur le littoral.
Héliotropisme : attirance de la population vers une région ensoleillée.
Métropolisation : concentration de la population, des activités et des fonctions de commandement dans une grande ville (métropole).
Conclusion