B. Une guerre d'une extrême violence.
No man’s land : champ de bataille séparant les tranchées ennemies.
Front : ligne d’affrontement entre deux armées ennemies.
Poilu : nom donné aux soldats français de la Première Guerre mondiale.
Censure : contrôle des documents personnels exigé d’une autorité pour que leur diffusion ne soit pas contraire à ses idées.
Mutinerie : soulèvement collectif des soldats contre l’autorité militaire pour mettre fin aux combats.
C. Un bilan humain très lourd.
Sur les 70 millions d’hommes mobilités à travers le monde, 10 millions ont trouvé la mort et 6 millions sont restés mutilés. La France, l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne sont les Etats où les pertes humaines ont été les plus importantes.
La guerre est une source de traumatismes pour les Etats et leurs populations. Les familles touchées par les décès, les soldats restés psychologiquement traumatisés, puis le nombre élevé d’invalides et de « Gueules cassées » rappellent l’extrême violence de la guerre. A la fin du conflit, ces soldats ne trouvent plus leur place dans les sociétés qui veulent instaurer une paix durable et oublier les horreurs de la guerre.
II. La place des civils dans le conflit.
A. la mobilisation des civils.
Les civils vivent dans l’angoisse de la mort (proches sur le Front, bombardements des villes). Elles subissent l’occupation de l’ennemi, et doivent se soumettre aux réquisitions puis aux travaux et aux déplacements forcés. Elles connaissent aussi de nombreuses pénuries liées à la désorganisation de l’économie engendrée par la guerre.
Réquisition : ordre donné par une autorité à une population pour lui fournir les biens ou services dont elle a besoin.
Pénurie : manque de ce qui est nécessaire pour vivre convenablement.
C. Le Génocide des Arméniens.
La politique autoritaire du Tsar Nicolas II (1984-1917), puis l’entrée en guerre de l’empire en 1914, engendrent une pénurie alimentaire et une hausse des prix. Cela conduit la population à se soulever contre le pouvoir en février 1917. Elle obtient l’abdication du Tsar et la mise en place d’un gouvernement provisoire. Mais, ce dernier ne parvient pas à rétablir la situation économique du pays.
Fondé en 1912, le parti bolchevik dirigé par Lénine décide alors de s’emparer du pouvoir. Dans la nuit du 24 au 25 octobre 1917, le parti réalise un coup d’Etat en s’appuyant sur l’armée et les ouvriers. Il s’empare de Petrograd et du Palais d’Hiver où siège le gouvernement provisoire.
L’action du Parti Bolchevik repose sur le communisme et vise à stimuler l’économie du pays. Pour y parvenir le parti décide de signer la paix avec l’Allemagne en mars 1918. Il adopte des mesures égalitaires telles que la restitution de toutes les terres aux paysans et de toutes les industries aux ouvriers. Mais, ces mesures ne satisfont pas toute la population : une guerre civile éclate. Pour y mettre un terme, Lénine met en place une dictature prolétaire interdisant toute contestation au régime. Il parvient ainsi à écraser la guerre civile en 1921 et à créer un nouvel Etat l’année suivante : l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).
Cette révolution russe trouve écho en Europe où les communistes se soulèvent contre les gouvernements en place. Mais, ces révolutions sont vite écrasées par les différents Etats. Toutefois, le communisme s’organise grâce à la IIIe Internationale fondée par Lénine en 1919, qui réunit les différents partis communistes des Etats européens.
Abdication : action par laquelle une personne renonce volontairement à ses fonctions.
Parti bolchevik : parti politique composé de révolutionnaires russes soutenant Lénine et favorable à la mise en place d’un régime communiste.
Communisme : idéologie visant à créer une société égalitaire, sans classe sociale, ni propriété privée.
Prolétariat : toutes les personnes vendant leur force de travail pour pouvoir vivre (ouvriers).
B. Les traités de paix redécoupent l'Europe.
Entre 1919 et 1920, la guerre s’achève par la signature de différents traités de paix entre pays vainqueurs et pays vaincus. C’est le 28 juin 1919 qu’est signé à Versailles le traité de Paix entre la France et ses alliés, puis l’Allemagne. Mais, ce dernier est perçu comme un diktat par l’Allemagne : pertes de territoires, limitation de sa force armée et réparation des dommages causés par la guerre alors que le pays n’en a pas les moyens.
La signature de ces traités fait disparaître les empires centraux en donnant naissance à de nouveaux Etats tenant davantage compte des différentes nationalités. Toutefois, certaines tensions demeurent.
Traité de paix : signature d’accords mettant fin à une guerre.
C. Une volonté de paix durable et universelle.
A l’issu de la guerre, les Etats veulent obtenir une paix universelle et durable. Ainsi, à l’initiative du Président américain Wilson, une Société des Nations est créée en 1919 pour garantir « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » et le maintien d’une paix durable. Cette volonté de paix universelle est renforcée par la signature du pacte Briand-Kellog en 1928 qui condamne le recourt à la guerre pour régler les conflits.
Conclusion.
L’extrême violence de la Première Guerre mondiale a profondément traumatisé les populations et les Etats qui veulent vite oublier la guerre et instaurer une paix durable. Cet état d’esprit donne naissance aux « années folles » qui prennent fin avec l’émergence d’une crise économique mondiale en 1929.