Staline rend l’économie dépendante de l’Etat soviétique afin de pouvoir la moderniser. Il fixe ses objectifs dans 5 plans quinquennaux s’étendant de 1929 à 1955.
Dans l’agriculture, il impose la collectivisation des terres, avec les Kolkhozes et les Sovkhozes, pour permettre de rationnaliser l’utilisation des terres et optimiser la production agricole. Rencontrant l’hostilité des riches paysans (les Koulaks), il réalise une dékoulakisation pour écarter les opposants à son projet. L’économie agricole se retrouve déstabilisée et provoque une famine en 1932-1933 qui fit 5 millions de morts en Ukraine.
Dans l’industrie, il poursuit les nationalisations pour développer l’industrie lourde (charbon et sidérurgie), l’industrie d’armement et les biens d’équipements (chemin de fer, réseau électrique). A la veille de la Seconde Guerre mondiale, il parvient ainsi à faire de l’URSS une grande puissance industrielle.
Collectivisation des terres : mise en commun des terres dans de grandes exploitations collectives.
Kolkhoze : exploitation agricole reposant sur la mise en commun des terres, des outils et du bétail appartenant à un groupe de paysans.
Sovkhoze : Ferme appartenant à l’Etat et dont les ouvriers sont salariés par l’Etat.
Dékoulakisation : exécution ou déportation des Koulaks.
C. Le stalinisme.
Par le biais de la propagande et d’organisations contrôlées par l’Etat (syndicat, komsomols), Staline glorifie son pouvoir et entretien le culte de sa personnalité. Il s’assure de l’adhésion de la population en instaurant une politique de terreur. Dès 1923, le Goulag enferme les opposants dans des camps de travaux forcés. Il intensifie cette politique en 1937-1938 avec la tenue de faux procès à Moscou : c’est la « grande terreur stalinienne » qui condamne à mort ou aux camps ses principaux rivaux politiques.
Propagande : tous les moyens utilisés pour répandre une opinion, une idée.
Komsomols : organisation de la jeunesse communiste.
Goulag : organisme du parti communiste gérant les camps de travail forcé de l’URSS.
II. L'Allemagne nazie d'Hitler.
A. L'installation du régime nazi.
Affaiblie par le traité de Versailles (28 juin 1919), qui a réduit son territoire et sa puissance militaire, l’Allemagne est aussi confrontée à la crise économique mondiale de 1929 qui engendre 6 millions de chômeurs en 1932. Ce contexte favorise l’émergence du nazisme qui souhaite redonner à l’Allemagne sa grandeur passée.
Créé en 1920, le parti nazi (NSDAP) parvient à remporter les élections en juillet 1932 et entre majoritairement au Reichstag. Cela amène le président Hindenburg a nommé Hitler Chancelier le 30 janvier 1933. Profitant de l’incendie du Reichstag, il supprime les libertés individuelles et parvient à obtenir les pleins pouvoirs par les députés pour une durée de 4 ans. Il impose alors le parti nazi comme le seul parti politique autorisé en Allemagne. Avec la mort du président Hindenburg le 2 août 1934, Hitler s’empare du pouvoir en cumulant les fonctions de chancelier et de président du Reich.
Chancelier : chef du gouvernement allemand.
Reichstag : Parlement allemand.
NSDAP : Parti national-socialiste des travailleurs allemands.
B. Les fondements du Nazisme.
L’idéologie nazie repose sur l’ouvrage réalisé par Hitler en 1923, Mein Kampf. Il y explique que les Allemands constituent la race supérieure des Aryens, et qu’il faut vaincre les races inférieures (les Juifs), qui les affaiblissent, en s’appropriant leurs richesses et leurs territoires. Pour réunir l’« espace vitale » (« Grande Allemagne ») nécessaire aux Aryens, ils doivent être menés par un guide, le Führer. Avec son régime totalitaire, Hitler met donc en pratique son idéologie basée sur le racisme, l’antisémitisme et l’eugénisme. Ainsi, dès septembre 1935, les lois de Nuremberg instaurent des mesures antisémites qui excluent les Juifs de la société.
Racisme : idéologie mettant en avant l’existence d’une hiérarchie entre les groupes humains.
Antisémitisme : idéologie hostile aux Juifs et proposant des mesures discriminatoires à leur encontre.
Eugénisme : idéologie visant à l’excellence de la race humaine par une transformation du patrimoine génétique.
C. Le régime totalitaire du IIIe Reich.
Les nazis ont recours au culte de la personnalité d’Hitler, à la propagande et à la violence pour imposer leur idéologie à la population. Les médias et les organismes du parti (jeunesse hitlérienne, syndicat unique) contribuent ainsi à diffuser l’idéologie nazie. Les opposants au régime sont persécutés par la Gestapo et les SS, puis ils sont emprisonnés dans des camps de concentration tels que celui de Dachau en Bavière.
Gestapo : police du parti nazi chargée de traquer les opposants au régime.
SS (escadron de protection) : service d’ordre du parti nazi chargé de la protection d’Hitler.
Camp de concentration : camp de travail forcé dans lequel sont enfermés les individus jugés dangereux pour le régime nazi.
III. La démocratie française des années 1930.
A. La République française en crise.
Touchée par la crise économique de 1929, la France voit son nombre de chômeurs augmenter. Les gouvernements se succèdent mais ne parviennent pas à trouver de solutions, ce qui provoque une montée de l’antiparlementarisme. Les Ligues d’extrême-droite profitent de cette situation et de l’affaire Stravinsky pour organiser une grande manifestation à Paris le 6 février 1934 qui tourne à l’émeute. Craignant une montée du fascisme en France, les partis de Gauche décident de se rapprocher et de réaliser un programme commun pour les élections législatives de mai 1936 : c’est la naissance du Front populaire.
Ligue : organisation d’extrême droite violemment opposée à la république parlementaire.
Front populaire : union politique des partis de Gauche (Communistes, socialistes et radicaux)
B. Les réformes du Front populaire.
Le 3 mai 1936, le Front populaire remporte les élections en obtenant 63% des sièges de la chambre des députés. Léon Blum devient le Président du Conseil, mais son gouvernement doit faire face à une grève générale entre mai et juin 1936. Pour y mettre fin, il organise des négociations entre patronat et syndicats : ce sont les accords Matignon du 7 juin 1936. Ces accords amènes de nombreuses réformes sociales : augmentation des salaires, semaine de 40 heures de travail, congés payés de deux semaines…
C. La fin du Front populaire.
Ces mesures, favorables aux ouvriers, sont critiquées par la droite et la bourgeoisie car elles provoquent une inflation paralysant l’économie et favorisant le chômage. Face à cette situation, les radicaux s’allient à la droite et obligent Léon Blum à démissionner en avril 1938 : c’est la fin du Front populaire.
Inflation : hausse généralisée des prix se traduisant par une baisse de la valeur monétaire.
Conclusion.
Le traité de Versailles et la crise économique mondiale ont fragilisé la politique et l’économie des sociétés européennes. Ils ont conduit les peuples à abandonner les démocraties pour des régimes totalitaires (URSS de Staline, Italie Fasciste de Mussolini, Allemagne Nazie d’Hitler, Espagne de Franco, etc.). Seules quelques démocraties parviennent à se maintenir comme en France, où malgré les nombreuses crises et contestations, le Front populaire parvient à améliorer la situation des Français.