Après la Seconde Guerre mondiale, les pays européens cherchent à se rapprocher pour maintenir une paix durable. En 1950, le ministre des Affaires étrangères français, Robert Schuman propose, avec Jean Monnet, de créer une Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier. C’est, selon lui, le meilleur moyen de créer une solidarité entre les pays membres, en particulier entre la France et l’Allemagne, afin d’empêcher une nouvelle guerre. Ainsi, en 1951 le traité instaurant la CECA est signé entre la France, la République Fédérale Allemande, l’Italie et les pays du BENELUX (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg).
En 1957, les pays membres décident d’aller plus loin. Ils signent les traités de Rome instituant la Communauté Economique Européenne et l’Euratom en mars 1957. Ils établissent les fondements de la CEE en instaurant un marché commun permettant la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux au sein de la communauté. Il fixe également des politiques communes en matière de transport et d’agriculture. Ses objectifs sont de développer l’économie des pays membres et de relever le niveau de vie de la population.
En 1992, le traité de Maastricht transforme cette communauté en union économique et monétaire : c’est l’Union Européenne. Cette Union se traduit par la mise en place d’un espace de libre circulation, l’espace Schengen en 1995 ; puis par l’adoption d’une monnaie unique, l’Euro en 2002.
CECA : marché commun du charbon et de l’acier créé en 1951 par six pays d’Europe de l’Ouest.
CEE : marché commun fondé en 1957 par le traité de Rome.
Euratom : communauté européenne de l’énergie atomique instituée par le traité de Rome en janvier 1958 et chargée de coordonner les programmes de recherche sur l’énergie nucléaire.
UE : nom de la communauté européenne depuis sa transformation en union économique et monétaire par le traité de Maastricht en 1992.
Marché commun : espace de libre circulation des marchandises, avec une frontière extérieure commune.
B. Une construction permanente.
A. Le traité de Maastricht, un tournant décisif pour la construction européenne.
Signé le 7 février 1992 par les douze Etats membres de la CEE, le traité de Maastricht a pour objectif de « renforcer le caractère démocratique et l’efficacité du fonctionnement des institutions ». Il s’agit de donner une dimension plus politique et démocratique à la future Union Européenne en la dotant d’une « politique extérieure et de sécurité commune », en instaurant une citoyenneté européenne et une monnaie unique.
Mise en circulation au 1er janvier 2002, l’Euro est une nouveauté économique car elle remet en cause la souveraineté des Etats en leur imposant une monnaie dont ils ne peuvent plus contrôler les émissions et transforme profondément la vie quotidienne des citoyens européens.
L’Union Européenne n’est pas une simple coopération économique. Elle créé une citoyenneté qui se superpose à la citoyenneté nationale et qui se développe progressivement. Elle renforce également le pouvoir politique du Parlement qui vote les lois et le budget de l’Union. Elle doit également aboutir à la mise en place d’une défense commune pour « promouvoir la paix, la sécurité et le progrès en Europe et dans le monde ».
Ce projet prend forme avec la mise en place d’une coopération policière et judiciaire des Etats membres qui s’inscrit, depuis le traité d’Amsterdam de 1997, dans un « espace de liberté, de sécurité et de justice », puis par l’établissement d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) adoptée lors du traité de Nice en 2001.
B. Des défis à relever.
L’Europe affronte actuellement de nombreux problèmes qui font émerger un euroscepticisme :
PESC : politique de coopération entre les Etats membres dans les domaines diplomatique et de défense.
Euroscepticisme : ensemble des critiques et des doutes vis-à-vis de la construction européenne et des résultats à en attendre.
Brexit : nom donné au processus de sortie du Royaume-Uni de l’UE.