Prophète : homme chargé par dieu de transmettre ses paroles.
2. Les fondements de l'islam.
Le Coran, les Hadiths et la Sîra sont les textes fondateurs de l’islam. Ils mettent en avant la croyance (monothéisme), les pratiques religieuses (les cinq piliers de l’islam), et les lois (la Charia) de l’islam sur lesquelles la civilisation arabo-musulmane se fonde.
Monothéisme : croyance en un seul dieu.
Charia : signifie « loi » en arabe et désigne l’ensemble des règles sociales et religieuses que doivent suivre les musulmans.
B. L'expansion de la civilisation arabo-musulmane.
A la mort de Mahomet en 632, une fitna éclate entre ses successeurs. Elle prend fin en 661, lorsque le 5ième calife, Mu’awiya, instaure un califat héréditaire : c’est la naissance de la dynastie omeyyades (661 à 750). Elle fonde sa capitale à Damas (Syrie) et étend progressivement son territoire de l’Indus à la péninsule ibérique en s’appuyant sur le Djihad. Mais, cette expansion est stoppée par les Byzantins à Constantinople en 718 et par les Francs à Poitiers en 732. Si la dynastie parvient à conquérir de nombreux territoires, en revanche elle rencontre de grandes difficultés pour maintenir l’ordre entre les différentes populations musulmanes ainsi que pour intégrer les populations non-musulmanes.
En 750, la dynastie affronte ainsi une coalition menée par les Abbassides, qui conduit à sa défaite lors de la bataille du Grand Zab en Irak. Les califes omeyyades sont alors tués, à l’exception d’ Abd Al-Rahman Ier qui fuit et fonde un nouveau califat à Cordoue (Espagne) en 756.
Les Abbassides s’emparent du pouvoir en fondant une nouvelle dynastie depuis leur capitale, Bagdad. Mais, ne parvenant pas à unifier les différents peuples musulmans, leur dynastie s’affaiblit progressivement et ne parvient plus à repousser les invasions. En 1258, les Mongols parviennent à s’emparer de Bagdad obligeant les Abbassides à se réfugier au Caire : c’est la fin de la dynastie abbasside.
Fitna : schisme politico-religieux.
Calife : chef politique et religieux des musulmans se présentant comme un successeur de Mahomet.
Djihad : ensemble des actions menées pour renforcer la foi des musulmans.
II. La civilisation arabo-musulmane.
A. Damas, une ville de l'Islam.
Damas, située en Syrie, est la capitale de la dynastie Omeyyade avant de devenir une grande ville commerciale (souk, fondouk) sous les abbassides. Elle est dominée par la citadelle de l’émir, qui accueille la garnison militaire protégeant la ville ; puis par la Grande Mosquée, qui accueille tous les musulmans pour l’assemblée du Vendredi. Les dhimmis (juifs et chrétiens) y vivent paisiblement en échange du paiement d’un impôt, la capitation, pour assurer leur protection. Damas est un grand centre culturel et économique : les voyageurs y sont nombreux et peuvent louer des chameaux et se faire soigner par des médecins. Enfin, les échanges économiques reposent sur une monnaie d’argent : les dirhams.
Construite sous l’ordre du Calife Al-Walîd de la dynastie des Omeyyades en 705, la Grande mosquée de Damas domine la ville et accueille les fidèles tous les vendredis appelés par le Muezzin depuis le minaret. Ils prient sous la conduite d’un Imam. La mosquée est construite selon les recommandations de Mohamed et reflète la puissance religieuse, culturelle et politique de l’Islam (voir Activité sur la Grande Mosquée de Damas).
Souk : marché, souvent couvert, où se regroupent les petits commerçants.
Fondouk : bâtiment servant d'entrepôt aux marchandises et d'hôtel aux marchands.
Imam : Musulman dirigeant les prières à la Mosquée.
Minaret : grande tour du haut de laquelle l'appel à la prière est fait.
Muezzin : fidèle chargé d'appeler la population à la prière.
B. Une civilisation brillante en contact avec les chrétiens.
A partir du IXe siècle, l’Islam décline autour de la Méditerranée. Les rois catholiques d’Espagne parviennent à reconquérir progressivement leur territoire : c’est la Reconquista qui s’achève par la reprise de Grenade le 2 janvier 1492.
Les affrontements entre musulmans et chrétiens s’étendent progressivement jusqu’en en Orient. En 1095, le Pape Urbain II lance un appel à la Croisade pour défendre les communautés chrétiennes et le tombeau du Christ menacés par l’invasion des Turcs au Proche-Orient. Malgré la résistance des Musulmans, Jérusalem est prise par les croisés le 15 juillet 1099. D’autres croisades s’étalent tout au long du XIIe siècle en contribuant à éloigner les musulmans des chrétiens, mais aussi à diviser les chrétiens (pillage de Constantinople en 1204).
Parallèlement, les musulmans développent des contacts économiques et culturels très riches avec l’Occident, et plus particulièrement avec l’Italie devenue le centre du commerce méditerranéen au XIIe siècle. Ils s’intègrent aux sociétés occidentales comme à Palerme en Sicile, et ils y diffusent leurs connaissances et leurs savoirs aux chrétiens (mathématiques, médecine, géographie, etc.).
Conclusion.
La civilisation arabo-musulmane connaît une expansion rapide entre le VII et le IXe siècle, mais son influence autour de la Méditerranée décline face aux tensions avec les Chrétiens puis entre les musulmans eux-mêmes. Toutefois, cette civilisation a contribué au développement économique et culturel du bassin méditerranéen en y diffusant des connaissances et des savoirs que les Chrétiens ont utilisé pour leur propre développement.